La vente historique des bijoux de la reine Marie-Antoinette21 mars 2019

Les 20 et 21 juin 1791, une page de l’Histoire de France se tourne. Le roi Louis XVI, jusqu’alors retenu prisonnier à Paris, organise son évasion et celle de sa famille immédiate : son épouse, Marie-Antoinette et leurs deux enfants.  L’objectif : rejoindre le bastion royaliste de Montmédy, à partir duquel le roi espère organiser une contre-révolution.

 

 

Une suite de dysfonctionnements fera échouer le plan du monarque. Comme le dira Napoléon plus tard, « sans cela, la face du monde aurait été changée »…

Le jour J, la reine, aidée d’une fidèle servante, emballe soigneusement dans du coton sa collection de bijoux. Elle la  dissimule ensuite dans un coffre de bois. Le destin choisira de retenir le couple royal mais laissera le trésor quitter la France pour rejoindre Bruxelles puis Vienne, sous la bonne garde de l’empereur autrichien son neveu.

A la fin de la Révolution Française, la fille du dernier roi de France, Marie-Thérèse de France, est libérée, en décembre 1795. A son arrivée à Vienne, l’empereur d’Autriche lui remettra les bijoux de sa mère précieusement conservés. Sans enfant, ils seront alors légués à sa nièce et fille adoptive Louise de France, duchesse de Parme et petite fille du roi Charles X. Ainsi, la famille Bourbon-Parme les conservera pendant plus de deux cents ans… jusqu’en novembre 2018.

Et en effet, ce mercredi 14 novembre 2018, la maison Sotheby’s a mis en vente ce patrimoine français inestimable, tant d’un point de vue historique qu’économique.

Dix bijoux d’exception sont ainsi présentés à des acheteurs du monde entier.

Mais surtout, le lot phare de cette vente exceptionnelle demeure ce pendentif en diamants avec une perle naturelle d’une taille incroyable.

Pendant 10 bonnes minutes, le Moyen-Orient luttera contre l’Europe. Les 2 enchérisseurs ne se font pas de cadeau et la vente est tendue. Finalement, l’Europe remportera ce duel dont l’acquéreur, un collectionneur privé, restera discret sur son identité. Le montant de la vente est en revanche de notoriété publique : 36,2 millions de dollars ! De quoi donner le tournis ! Quant au résultat de la vente des 10 bijoux, il atteint 42,7 millions de dollars.

C’est beaucoup me direz-vous. Bien sûr. Et nous pourrions nous demander si la France a bien fait de vendre cette collection au plus offrant ? Avec cette vente et celle de notre patrimoine remarquable nationale, c’est une partie de notre histoire qui s’envole…

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