Les coulisses de la fabrication d’une bague de fiançailles made by L’Atelier MÄHLER5 février 2020

J’aime toujours rappeler à mes clientes qu’elles portent au bout de leur doigt un véritable trésor ! D’abord parce que leur bague de fiançailles met très souvent en valeur une sublime pierre de centre, fine ou précieuse, qui a donc un coût.

Ensuite, parce que ce bijou accompagne souvent un événement ou une occasion qui y apporte un caractère sentimental. Et ça, vous le savez, ça n’a pas de prix !

Enfin, parce-que derrière cette bague sur-mesure, il y a un véritable travail d’artisans, un savoir-faire inestimable, demandant au moins l’intervention de 7 intervenants !

Penchons-nous un peu sur l’envers d’un fabrication sur-mesure by L’Atelier MÄHLER

D’abord, et surtout, il y a une rencontre. La confiance est la base de toute relation. Et spécialement dans cet univers secret et mystérieux de la joaillerie. Aussi, il est donc important d’avoir le temps de passer du temps.

Ce moment est l’occasion de « briser la glace », d’en savoir un peu plus et de cerner les envies de la chanceuse fiancée.

Au fur et à mesure que les idées apparaissent et surgissent autour de la table, les dessins et les formes naissent dans mon esprit. De la rondeur ou de la rigueur pour cette bague de fiançailles sur mesure ? Du blanc, du jaune ? Du rose ? De la légèreté ? De la finesse ? Toutes ces questions devront à un moment ou à un autre trouver leurs réponses…

Ça y est ! Les idées sont plus claires. Les inquiétudes sont levées, les interrogations dénouées. Il est temps de prendre congé. Vous repartez enchantés tandis que je me retrouve face à mon bloc.

Il s’agit maintenant de vous dessiner : votre caractère, vos envies, vos rêves, vos couleurs, vos formes et vos passions… tout y passe. Mon meilleur ami : Wikipédia ! Je cherche des symboles, des histoires, des origines… Et puis, la magie opère !

Petit à petit, les idées apparaissent. Structurées. Progressives. Le crayon caresse la feuille avec délicatesse et les traits, désordonnés et grotesques, dévoilent finalement une esquisse de projet. La bague de fiançailles se dévoile timidement. Plus le dessin avance et plus les idées fusent. Il y aura une 2ème proposition ! Non ! Une 3ème, puis une 4ème… Joie de l’imaginaire qui se régale à créer des situations ou des mises en scène !

Nous y sommes. Quelques heures où quelques jours plus tard, la planche rassemble une série de croquis qui vous seront présentés. Votre bague de fiançailles est là… mais vous ne ne le savez pas encore ! Il y a toujours ce moment d’anxiété au départ du mail porteur des maquettes envisagées. Et puis l’attente… interminable, longue et stressante. Ai-je vu juste ou suis-je à côté de la plaque ? La réponse ne se fait heureusement pas souvent attendre. La sonnerie du téléphone retentit pour laisser l’élégante s’exprimer. Ouf ! Vous êtes conquise ! Vos explications et argumentations déterminent la plupart du temps votre choix. Nous sommes fixés !

 

L’étape suivante, c’est la fabrication de la cire. Deux méthodes sont utilisées. La cire manuelle ou l’impression 3D.

Pour résumer, je dirais que la cire 3D apporte une vraie valeur ajoutée sur la qualité de détails, de symétrie et de technicité de la future bague de fiançailles ou de toute création sur-mesure.

La cire manuelle quant à elle permet de travailler des créations simples avec toute « la noblesse traditionnelle » de la joaillerie.

Quoiqu’il en soit, dans les 2 cas, nous obtenons une cire de la forme du bijou final.

Il faut maintenant procéder à la fonte, ou comment transformer cette cire en or. La réponse s’appelle la fonte à cire perdue.

Ce procédé consiste à fabriquer un moule de cette cire. Soit en plâtre, soit en caoutchouc, le moule va épouser la forme et les contours de la cire et devient ainsi l’empreinte de la bague de fiançailles.

Une fois le moule créé, on le place dans un four à induction qui, par l’effet de la chaleur, va permettre à la cire de se désintégrer.

Le métal est alors chauffé jusqu’à sa fusion, tandis que le moule placé dans une fondeuse. Envoyé sous pression, l’or va alors prendre la place de la cire.

On refroidit l’ensemble en le trempant dans l’eau froide et on obtient alors ce que l’on appelle un brut de fonte.

Le fondeur a alors terminé son travail. Je récupère la bague de fiançailles ; tout un travail de joaillerie commence. Il consiste à « rattraper » la fonte.

Cette étape est primordiale et permet déjà d’entrevoir le rendu final. A l’aide d’outils spécifiques, le joaillier va nettoyer la fonte en caressant la matière. Aucune partie ne sera oubliée. Il atteindra les ajourages et les petits espaces grâce à des fils qui, par un mouvement de va-et-vient, permettront de dessiner des angles parfaits et de polir les surfaces de la future bague de fiançailles.

C’est également le moment d’assembler les différents éléments de votre bague de fiançailles. En effet, il arrive régulièrement que le bijou soit réalisé en plusieurs morceaux qui, une fois rattrapés, seront alors soudés entre eux.

Le joaillier prépare ainsi l’étape suivante : le sertissage.

Il existe beaucoup de manière de sertir une pierre. Voici, pour vous éclairer, les principaux types de sertis couramment utilisés:

1) Le serti griffe

La plupart du temps utilisé pour mettre en valeur la pierre de centre d’une bague de fiançailles, le serti griffe consiste à loger la pierre dans un chaton (une espèce de cage en or légèrement conique) dont les extrémités supérieures (les griffes) seront rabattues sur le dessus de la pierre.

Ainsi, elle est maintenue de tous côtés tout en offrant à son propriétaire une vision très épurée de sa gemme. En contemplant le bijou du dessus, seules les griffes (de 3 à 8), discrètes, seront visibles.

2) Le serti clos

Ce moyen de sertissage permet, par-exemple, de protéger le feuilleti d’une pierre, comme une émeraude par exemple. Il consiste à ceinturer la gemme dans le métal, en le rabattant tout autour à l’aide d’une marteleuse.

Evidemment, la création d’un serti clos empiète légèrement sur la surface de la pierre et donc, sur sa visibilité. Il est donc plus approprié sur des pierres importantes.

Il existe 2 types de serti clos: « à fond ouvert » ou « à fond fermé ».

Le 2ème était très répandu au XIXème siècle pour « donner l’illusion de ». Il suffisait alors de prendre un morceau de verre taillé et de glisser entre la pierre et le fond métallique une feuille de la couleur souhaitée. Ainsi, le verre incolore prenait la couleur recherchée avec l’impossibilité à son propriétaire de déceler la supercherie!

Le 1er, quant à lui, est aujourd’hui couramment utilisé et…plus question de duper le client!

3) Le serti grains

Utilisé principalement pour les pavages de petites pierres, il consiste, à l’aide d’une échoppe, à pousser des grains de métal sur le feuilleti de la pierre en formant des « mini griffes ». Ainsi, elle est extrêmement bien maintenue.

4) Le serti rail

Le serti rail consiste à positionner les pierres de même diamètre/largeur entre 2 rails dont on va rabattre le métal au-dessus et en-dessous. On utilise notamment cette technique pour les alliances pavées de princesses (diamants carrés). Les pierres sont ainsi positionnées côte à côte. On les bloque en rabattant le métal de chaque côté.

5) Le serti masse

Même principe que le serti clos à la différence que la table de la pierre sertie masse affleurera la surface du métal. Cela donne l’impression d’une pierre incrustée dans la monture. Elle sera toujours plus ou moins réhaussée dans les autres cas de sertis.

D’autres sertis existent, mais les plus usuels sont là!

Notre sertisseur a enfin achevé sa mission. Il fait un travail exceptionnel ! Pour reconnaitre la qualité du travail d’un sertisseur, il suffit d’observer à la loupe les grains réalisés pour sertir des pierres de pavage. S’ils sont bien ronds et réguliers, alors, notre homme a bien utilisé un perloir, gage de professionnalisme et d’expertise !

Notre bague de fiançailles est presque terminée. Le chef d’atelier récupère la monture sertie. Elle est encore légèrement mate et anguleuse. La presque dernière touche consiste à polir l’ensemble. A l’aide de brosses aux poils de différentes duretés, le polisseur va exercer, là encore, des mouvements de va-et-vient sur la matière. Progressivement, l’or va révéler sa couleur finale et sa douceur !

Est-ce terminé ? Oui, enfin, non ! Disons que cela dépend de la matière utilisée. Si nous avons de l’or jaune, alors oui, c’est terminé !

En revanche, pour l’or blanc, c’est un peu différent. Mais tout d’abord, sachez que l’or blanc et l‘or gris sont deux appellations pour le même métal. C’est de l’or pur à 75%, donc jaune, dans lequel on mélange d’autres métaux blancs, comme de l’argent par-exemple. Le problème, vous l’aurez deviné, c’est qu’en mixant beaucoup de jaune avec un peu de blanc, on obtient un or 18k jaunâtre, pas très séduisant, et plutôt mat.

Du coup, pour éviter cette couleur, on trempe le métal dans un bain de rhodium qui, soudainement, se pare d’un blanc éclatant ! Mais attention, cette fine couche de rhodium s’estompe avec le temps (de quelques mois à quelques années) et très vite, réapparait l’affreuse couleur jaunâtre !

Intervient alors une nouvelle dénomination: l’or palladié ! Qu’est-ce que c’est ? Souvenez-vous de la composition de l’or : 75% d’or pur pour 25% de métal blanc. Et bien à la place de l’argent, on utilise le palladium, métal blanc, de la famille du platine, réputé pour sa dureté et sa résistance. De plus, il donne à l’or une belle couleur grise. Et bien voilà! On trempe ensuite l’or palladié dans un bain de rhodium pour la brillance et hop! Le tour est joué! On obtient une bague de fiançailles resplendissante dont la couleur et la brillance dureront bien plus longtemps que l’or blanc basique.

Mais alors: « Et le platine, c’est bien ou pas? » me direz-vous.

Le platine est pur à 95%. C’est un métal naturellement blanc, mais bien plus dense que l’or, donc, plus lourd et donc, plus cher ! Et le rendu quant à lui, en comparaison à l’or palladié, est très similaire. Après, c’est une histoire de goût!

Enfin, dernier coup de poli…

Je dépose délicatement votre bague de fiançailles sur mesure sur un tissu de feutre et scrute à la loupe le travail réalisé. Les pierres resplendissent et les couleurs sont sublimes. Suis-je conforme à vos exigences ? Serez-vous satisfaits ? En attendant de le savoir, je la range avec émotion dans son écrin de velours.

Vous serez la dernière phase du processus. La plus exaltante ! L’aboutissement d’un long travail d’exigence et de précision… L’unité de temps n’est plus la seconde, mais la recherche de la perfection…La porte s’ouvre. Vous retrouvez le bureau de notre 1ère rencontre. L’écrin est posé sur la table et semble vous attendre…Impatiente, vous l’ouvrez…

Tentée par l’aventure l’Atelier MÄHLER, nous nous ferons une joie de vous accompagner dans votre projet de bague de fiançailles sur mesure !

    Une information,
    un rendez-vous…
    Nous restons à votre écoute





    Uniquement
    sur rendez-vous


    10 rue du Chevalier de Saint George
    75001 Paris