René Boivin9 avril 2020

René Boivin : J’ai souvent entendu dire de l’Inde par des voyageurs aux longs cours qu’on tombe amoureux de ce pays ou bien qu’on le déteste. Mais ce qui est sur, c’est qu’on n’y reste jamais indifférent.

C’est un peu la même chose avec René Boivin.

René Boivin, qui est-ce ?

Français, il nait en 1864 dans une famille d’orfèvres. Dès lors, l’esthétisme, la noblesse des matières, les mouvements des motifs et la couleur qui l’entourent joueront certainement un rôle crucial dans sa vision de l’art et de la séduction.

Ses parents meurent très jeunes et, après un séjour comme apprenti chez son frère ainé orfèvre, Victor, il s’installe en 1893 rue de Turbigo, à la tête d’un atelier de joaillier qu’il rachète.

Peu de temps après, il épouse Jeanne Poiret, soeur de Paul Poiret, qui, en plus d’être une femme aimante, se révèlera une collaboratrice et designer extraordinaire. Ils travailleront ensemble main dans la main jusqu’au décès prématuré de René, en 1917.

Le style Boivin est né …

Néanmoins, le style Boivin était né : les formes épurées, les associations de matières, le contre courant et le sur-mesure hissent rapidement la Maison au rang d’incontournable. Le tout Paris chic et tendance se presse dans les Ateliers pour se faire faire LE bijou unique, exempt de signature et de poinçon, car le style parle de lui-même…!

Suzanne Belperron, une nouvelle styliste :

En 1920, Suzanne Belperron rentre chez Boivin en tant que styliste et réalise les dessins sous l’impulsion de Jeanne et son esprit extrêmement créatif. Issue de l’Ecole de Beaux Arts, elle perpétue l’esprit du créateur tout en instaurant son style : Ainsi, alors que l’Art déco ou « les ronds dans des carrés » fait fureur, elle dessine et conçoit des bijoux massifs mais tout en rondeur, en courbes et en volutes. Et ça marche !

Jeanne Boivin meurt en 1959. Suzanne Belperron a quant à elle quitté l’entreprise depuis 27 ans. Louis Girard en reprend les rennes sans grandes convictions et les transmet rapidement à la baronne Marie-Caroline de Brosses puis au groupe Asprey du Prince Jefry, frère du sultan de Brunaï, en 1991.

Ce sera alors la fin de l’histoire Boivin, mais le début d’un mythe.

Aujourd’hui, les bijoux non signés s’arrachent à prix d’or dans les salles de vente… Si un jour par hasard vous croisez un bijou Boivin, vous vous surprendrez à « adorer » ou « réprouver », mais ce qui est sur, c’est que, tout comme l’Inde, vous ne resterez pas indifférente devant ce quelque-chose de sensuel et d’envoutant qui s’en dégage…

L’Inde, moi, j’ai adoré.

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